Renforcer la prévention du VIH par l’utilisation des outils diversifiés, une priorité dans la région du Sud-Kivu.


Journée mondiale de lutte contre le SIDA – 1er décembre 2023

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, la Dre Parvine Basimane Bisimwa,  Interniste-Infectiologue à l’Hôpital général de Reference de Panzi  et Enseignante-chercheuse à la Faculté de Médecine de l’Université Évangélique en Afrique (U.E.A),  lance un message de faire la prévention du VIH une priorité dans la région du Sud-Kivu. Selon ses recherches en cours, la prévalence du VIH se situe entre 1,5 à 4,5% selon les différents groupes de population étudiés.

En effet, bien que d’importantes avancées aient été réalisées en ce qui concerne la prévention et la prise en charge du VIH/Sida dans le monde, plusieurs défis subsistent dans la Région du Sud-Kivu, notamment : le relâchement dans la sensibilisation et dans le dépistage,  le manque de connaissance sur les autres outils de prévention. « Aujourd’hui, nous observons une hausse des cas d’infection au VIH dans les hôpitaux de la place et la majorité arrive au stade Sida; d’autres cas meurent dans les chambres de prière et chez les tradipraticiens. Alors que si une personne a le VIH, un dépistage précoce  suivi d’une mise sous traitement antirétroviral permet à la personne d’avoir une charge virale indétectable au bout de 6mois et cela diminue le risque de transmission aux autres personnes, explique la Dre Basimane. La connaissance des outils de prévention et l’accès à ces derniers, est une priorité pour la lutte contre le VIH». La prévention du VIH est essentielle pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique et pour atteindre les objectifs de développement durable.

Les outils de prévention

Il existe plusieurs  stratégies de prévention du VIH avec la possibilité de combiner plusieurs outils de prévention en fonction de sa situation et de ses besoins. Le dépistageLe dépistage joue un rôle capital dans la prévention du VIH. La connaissance de son statut sérologique est essentielle et cela permet de savoir si on est infecté(e) par le VIH ou non et de prendre un traitement le plus tôt possible si l’on est infecté ce qui permet à  la personne de conserver une qualité de vie comme tout le monde. Et si non-infectée, la personne doit adopter les autres moyens de prévention.  Les lacunes en matière de dépistage et de traitement du VIH, notamment parmi les populations clés et les jeunes, doivent être comblées de toute urgence Promotion des préservatifs et des lubrifiants Les préservatifs restent la méthode de prévention du VIH la plus utilisée et constituent une option peu coûteuse pour le grand nombre de personnes qui courent un risque modérément élevé de contracter le VIH. On estime que l’utilisation accrue du préservatif a permis d’éviter plus de 100 millions de nouvelles infections à VIH dans le monde depuis 1990. Elle présente également d’autres avantages en matière de santé sexuelle et reproductive, notamment la prévention d’autres infections sexuellement transmissibles et de grossesses non désirées.

Le TasP «Treatment as Prevention» ou traitement comme préventionL’effet préventif du traitement antirétroviral a été démontré scientifiquement. Une personne séropositive sous traitement avec une charge virale indétectable ne peut pas transmettre le virus aux autres par les relations sexuelles et cela réduit aussi le risque de transmission de la mère à l’enfant. On parle de indétectable = intransmissible, ou de i=i. Et cela assure une prévention collective.La PrEP (prophylaxie pré-exposition): une nouvelle stratégie de prévention La PrEP consiste à donner  à une personne non infectée par le virus un médicament antirétroviral contre l’infection par le VIH. Elle vise ainsi à  diminuer le risque de contracter cette dernière.  Ce traitement peut etre proposé aux usages de drogues injectables avec échanges de seringues, aux travailleurs du sexe (TDS) ou aux prostitués avec rapports sexuels non protégés et aux personnes avec vulnérabilité exposant à des rapports sexuels non protégés à haut risque de transmission du VIH. Le TPE (Traitement post-exposition) Le TPE est utilisé comme traitement d’urgence (moins de 72h) lors qu’il y a eu un risque de contamination récente par le VIH. Par exemple : déchirure du préservatif ou relations sexuelles sans préservatif, partage du matériel d'injection lors d'un usage de drogues, piqûre ou une coupure accidentelle par un objet souillé de sang contaminé.  

Sources :https://www.unaids.org/sites/default/files/media_asset/prevention-2025-roadmap_fr.pdfhttps://www.has-sante.fr/jcms/c_2752737/fr/vih-pour-eradiquer-l-epidemie-le-depistage-doit-etre-renforcehttps://preventionaccess.org/wp-content/uploads/2021/03/UU-Public-Health-Benefits.pdfhttps://preventionsida.org/fr/protection/https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/suivi-utilisation-prep-vih-2022/Stover J, Teng Y. The impact of condom use on the HIV epidemic [version 1]. Gates Open Res. 2021;5:91 

Adresses

Quartier Panzi, Commune Ibanda, Bukavu, République Démocratique du Congo
B.P: 465 Cyangugu/Rwanda
3323 Bukavu, Sud-Kivu/RD Congo

:+243 99 4223128
: infos@uea.ac.cd
UEA-QRCODE
Espace Etudiants

© Copyright 2024 UEA-Bukavu Tout droit reservé.

UEA-Web service